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Le Hackathon Idéa Boom a été une super opportunité pour travailler sur la mise au point d’un projet innovant pour EDF sur comment penser les infrastructures des JO 2030 pour les rendre plus durables et responsables.
À la suite de 3 jours de réflexion et de conception, notre équipe de 7 étudiants a proposé un projet de Fan zone en réalité augmentée pour réduire l’affluence de touristes et éviter le bilan catastrophique lié au transport et au sur-logement temporaire.
Notre idée a alors été la gagnante face à 2 autres équipes travaillant sur le même sujet. Dans cet article, vous découvrirez l’organisation et la méthode de développement de cette idée.
Le 21 novembre dernier, le Hackathon Idéa Boom a été lancé. Deux jours et demi de réflexion, de création et d’apprentissage. La Fabrique de l’Innovation a regroupé une centaine d’étudiants de différentes filières pour développer des solutions innovantes sur l’une des cinq thématiques proposées par les partenaires de l’événement.
Cet événement a rassemblé :
- Des ingénieurs de l’INSA Lyon et du CESI
- Des designers de l’École des Mines de Saint-Étienne et de La Martinière Diderot
- Des managers de l’Université Lumière Lyon 2, de l’IAE Saint-Étienne et de l’EMlyon Business School
- Des architectes de l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon
Chaque problématique a été traitée par trois groupes qui, au cours des 48 heures du hackathon, devaient proposer un pitch et une maquette de leur solution. Ces propositions ont été évaluées par un jury d’experts pour choisir l’équipe gagnante.
Chaque équipe était composée de deux ingénieurs, deux designers, trois managers/marketeurs et un architecte.
L’événement fut découpé en plusieurs périodes :
- Soirée du 21 : Ice breaker, découverte des sujets et de l’expertise de chacun des équipiers.
- Matinée du 22 : Création d’une problématique, étude des points importants et idéation.
- Après-midi du 22 : Création de trois fiches idées ou plus, permettant de les présenter aux autres participants et aux encadrants pour garder la meilleure.
- Matinée du 23 : Affinement de l’idée retenue, production d’une maquette et rédaction du pitch.
- Après-midi du 23 : Pitch des différentes équipes et résultats.
J’ai donc pue faire la rencontre de mes coéquipiers Júlia Galí (étudiante en M2 – ENSAL), Clément Petiteau, Marc Prétot (INSA Lyon), Jade Schlur (Mines Saint-Etienne), Nathan Chosson (IAE Saint-Etienne) et Emma Rinalduzzi (La martinière Diderot).
Nous avons ensuite pu prendre connaissance de notre sujet donné par EDF, ainsi que du dossier nous fournissant les chiffres pour le traiter : Comment penser les infrastructures du futur, pour les Jeux d’hiver tels que les JO, à l’échelle d’un territoire, afin de les rendre plus sobres énergétiquement et durables au service de ce territoire ?
Le lendemain matin, nous avons commencé par extraire les chiffres importants et rédiger des questions à poser aux experts de notre sujet. Une séance d’une heure de questions-réponses a été organisée pour mieux cerner les attentes du projet et répondre à nos interrogations. Une fois toutes ces informations en tête, nous avons pu nous lancer dans le processus d’idéation et commencer à trouver des solutions.
Les principales problématiques des Jeux Olympiques d’hiver étaient la gestion des transports et leur bilan carbone, ainsi que les installations coûteuses en énergie et complexes à réhabiliter après les jeux. Une autre piste à explorer était la revitalisation des vallées hors saison. Nous avions comme consigne de ne pas avoir de limite de budget, ce qui permettait de pousser la créativité sans contrainte.
Lors de cette phase d’idéation, nous avons pu développer cinq idées :
- Techniques
- Développement de fan zones en réalité virtuelle et augmentée permettant une nouvelle expérience et réduisant l’empreinte carbone liée aux déplacements.
- Récupération des eaux chaudes des douches dans les bâtiments pour les chauffer.
- Création de data-centers dans les zones à forte population pour utiliser la chaleur produite pour les habitations.
- Réutilisation des infrastructures
- Développement de centres de coaching pour les équipes olympiques, entièrement équipés, pouvant être transformés en salles de classe ou zones de co-working.
- Transformation des gradins et autres matériels en zones de jeux et skate parks.
Une fois ces cinq idées mises sur papier, nous avons pu les présenter aux autres candidats et experts, qui nous ont apporté des informations complémentaires sur la faisabilité et les limites de nos propositions. Cet exercice nous a également permis de nous entraîner pour les pitchs du lendemain.
En conclusion de cette journée, les idées de la fan zone en réalité virtuelle, des data-centers et des bâtiments chauffés grâce à l’eau des douches furent les plus appréciées.
La dernière matinée fut chargée. Nous devions développer l’idée avec les conseils apportés par les différents groupes, créer une maquette et préparer le pitch de cinq minutes.
Nous avons donc fusionné les trois idées les plus appréciées en mettant la fan zone en réalité virtuelle au premier plan. L’idée finale était donc la création de plusieurs fan zones dans le monde, composées de deux parties :
- Des fan zones partout dans le monde comprenant des espaces de réalité augmentée où les spectateurs pourraient voir et ressentir à travers les yeux de l’athlète. Des systèmes d’imitation de mouvement permettraient ainsi de ressentir les mêmes sensations sans avoir à se déplacer sur place.
- Une fan zone plus classique serait mise en place avec un écran géant et plusieurs stands faisant découvrir la culture française.
Pour ce qui est du développement des infrastructures sur place, nous pensions réaménager des zones résidentielles dans les villes de vallée servant de carrefour entre les stations. L’implémentation de ces fan zones permettrait aux personnes intéressées par un sport en particulier de se rendre physiquement en station, tandis que les personnes simplement curieuses pourraient rester près de leur hôtel et réduire leurs déplacements. De plus, après l’événement, ces infrastructures pourraient servir à sensibiliser les touristes aux beautés de la région en créant des films immersifs reprenant le point de vue de divers animaux sauvages des montagnes. Ce centre pourrait aussi accueillir les riverains pour des activités multimédias comme des jeux VR, des escape games VR, et ainsi revitaliser la région en proposant de nouveaux centres de divertissement.
Enfin, pour les nouvelles infrastructures créées en station, nous pensions y placer un data-center dans les fondations pour réutiliser la chaleur produite, ainsi qu’utiliser les eaux chaudes des douches en les faisant descendre dans les murs pour permettre d’utiliser leur potentiel énergétique. Enfin, ces eaux seraient filtrées et stockées pour être utilisées sous forme de canons à neige.
Nous avons ensuite fabriqué une maquette et écrit un pitch pour présenter notre idée.
Nous avons donc pitché notre idée à trois devant un jury de sept experts et le reste des participants de l’événement. Une fois la délibération passée et tous les groupes ayant pitché leurs idées, toutes les équipes se sont réunies dans le premier amphithéâtre pour annoncer les équipes gagnantes. Après un suspense insoutenable, notre équipe fut déclarée vainqueure du sujet d’EDF. Nous avons alors remporté chacun une carte cadeau de 50 € (utilisée pour acheter les romans du Sorceleur).